vendredi 29 juillet 2011

Tourner en rond






Pourquoi reproduisez-vous deux fois la même erreur? Parce que la première fois, cela ne vous a rien appris; par conséquent, vous devez la refaire, encore et encore. On continue de la sorte à refaire toute sa vie les mêmes erreurs.

On tourne en rond, c'est pourquoi les hindous ont appelé ce monde sansar.

Sansar veut dire "roue": vous ne faites que recommencer encore et toujours les mêmes erreurs. Les situations ont beau être différentes, les erreurs restent identiques, de même nature.

Cela prouve quoi?

Cela prouve que vous n'êtes pas vigilant, sinon pourquoi répéter la même erreur?

Commettez-en une autre, car alors vous apprendrez.

Personne n'apprend sans faire d'erreurs. Chaque fois que vous vous trompez, vous souffrez.

Personne n'apprend sans souffrir.

Les hindous disent que vous devez renaître, encore et encore parce que votre croissance n'est pas terminée.

Seule une personne adulte va au-delà de ce monde. Ceux qui n'ont pas terminé leur croissance retombent dans le fossé, il faut qu'ils apprennent.

Et apprendre est toujours un chemin pénible, où il n'existe pas de raccourci.

Ce chemin pénible est la souffrance.
Ne vous protégez pas de la souffrance; bien au contraire, entrez-y aussi, le plus conscient possible.


Osho - Évangile de Saint-Thomas



2 commentaires:

  1. Tu sais à que point je suis sensible à l'illustration qui accompagne tes propos ... Cet arcane m'a récemment beaucoup interrogée, notamment sur ce qu'il y a de karmique dans les schémas répétitifs. Pour moi la roue de fortune invite à stopper le pilotage automatique, c'est-à-dire à la prise de conscience, celle qui nous permettra de prendre en main notre existence et sortir de l'inéluctable mécanisme qui nous fait reproduire les mêmes erreurs. Si l'on regarde bien, la manivelle ("la main qui veut") est libre : à nous de la saisir, et de retourner au centre de la roue, au centre du Soi. J'aime assez cette idée : souffrir c'est savoir, mais aussi comme le dit J. Kelen : souffrir c'est s'ouvrir, et sourire ...

    Bises à toi.

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  2. Chère Tempérance,

    je ne te cache pas que j'ai fortement pensé à toi lorsque j'ai publié cette arcane qui est, je crois un point extrêmement important.

    Dans cet évangile de Saint Thomas commenté par osho, j'ai vécu exactement ce qu'il y a d’annoté sur la quatrième de couverture:

    "Revivifier ces paroles du christ, puissantes de vérité, c'est avant tout ressusciter celui qui les lit"...

    Tu as mis le doigt sur l'erreur première qui engendre toutes les autres: le pilotage automatique.

    C'est regarder ailleurs, partout que là où il faudrait et de plus, regarder mal, à travers un écran de pensées, de croyances, d'idées, de désirs, une foule qui se bouscule...

    Alors que la souffrance sonne l'alarme; elle nous incite à regarder JUSTE, de façon dénudée: un regard silencieux.

    C'est un regard que nous connaissons d'instinct, depuis les temps reculés de l'enfance, quand nous ne regardions pas encore "mentalement" mais avec tout notre être, corps y compris.

    Mais qu'on oublie au fil u temps car il est plus FACILE de se réfugier dans l'ailleurs de nos pensées que d'oser affronter la réalité.

    Alors que justement, plus on regarde consciemment et plus la souffrance s'apaise, le fardeau s'allège.
    Comme si nous avions peur de ne plus souffrir en quelque sorte.

    Mais attention, ne plus souffrir ne veut pas dire, chercher le bonheur à tout prix...il faut être subtil et trouver le CENTRE de la roue.

    La manivelle, c'est bien nous qui l'actionnons, c'est ce qu'on appelle le libre-arbitre.

    Je n'ai pas fait exprès de publier un extrait de Kelen justement! ;)

    Bisous

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