vendredi 21 octobre 2011

Instantané





J'habiterai tes yeux
comme on trouve un abri après l'exil


il se peut que ma vie
ne tienne qu'à un cil


***


c'est avec des os
qu'on fait la poésie
et non des mots


d'ailleurs on ne fait rien


la coquille n'est pas le fruit


la poésie vient si elle veut
comme la Vie


***


sous ma peau
du feu du sang
des os ardents


***


je vais dormir
mais aucun rêve
ne me détournera
du jour qui vient


***


la joie est un secret
qui ne se transmet pas
elle est la moelle
les ossements du monde
la nuit déracinée
qui bourgeonne pourtant


la joie n'est à personne
mais elle se donne à tous
femme ivre
que je suis


fille de joie


je vis
flambeau vacillant
à éclairer la nuit
au prix de ma brûlure


***


tu es l'absence
qui remplit ma vie













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