"La parole est moitié à celuy qui parle, moitié à celuy qui escoute.”Montaigne.Hassan Massoudy, 1984.
Le partage, c’est non pas diviser le pain mais le multiplier.
Multiplier la joie de se nourrir de la meilleure nourriture qui soit, répandre le feu vivant d’être en vie, comme un incendie qui embrase les champs desséchés de la conscience.
Combien de fois ai-je souffert enfant de devoir partager, croyant que je réduisais ma part pour que revienne la sienne à l’autre. Combien de fois adulte, ai-je eu l’impression de me dépouiller pour donner. Combien de fois ai-je cru n’avoir rien à offrir au mendiant d’amour, moi qui me sentais plus démunie que lui.
J’ignorais à quel point, j’étais riche. A quel point ces richesses ne pouvaient m’être retirées et à quel point l’autre n’était qu’un révélateur de ces richesses.
L’autre n’est pas comme je l’ai longtemps cru, un miroir dans lequel je pouvais me perdre. Il est simplement celui dans lequel je me suis trouvée.
Partager c’est nourrir l’autre et se nourrir soi-même. C’est ouvrir les vannes de la vie, révéler le verbe de bouche en bouche, de cœur en cœur. C’est ouvrir sa poitrine et montrer sa vérité nue et contempler l’autre se dévêtir à son tour, se dépouiller de tout ce qui le rendait pauvre.
Partager c’est faire de soi une nourriture qui exalte, c’est l’action de grâce (eucharistie), la combustion spontanée du mensonge.
C’est la véritable communion entre deux êtres, le partage total et absolu de tout ce que l’on est.
C’est dire avec des gestes ce que Jésus dit avec ces mots :
« prenez et mangez en tous car ceci est mon corps livré pour vous. »
Il ne s’agit pas d’un partage de biens, il s’agit d’un partage de soi, d’un abandon total de soi à l’autre qui nécessite une foi non pas aveugle mais éclairée.
Donner à l’autre comme si il était soi et non un « autre ».
Se laisser porter par le cœur et l’ouvrir simplement comme jésus partageait le pain à ses disciples.
Devenir un bon disciple c’est « être pleinement conscient qu’on ne sait pas ». Ne pas « savoir » est une libération.
Pourquoi « savoir » l’autre pour l’aimer et partager avec lui?
Le partage est un don sans conditions. Nul besoin de « savoir » si l’autre est bon, mauvais, blanc, noir, croyant ou athée, homme ou femme.
Il suffit qu’il soit et que je sois pour que le partage survienne.
Et ce partage peut survenir à tout moment, parfois sans qu’on s’y attende, à des instants que l’on n’aurait pu croire propice à une telle joie. On peut soudain « rencontrer » l’autre n’importe où, sur un champ de bataille ou dans un jardin paisible. Peu importe le lieu, le partage est hors du temps.
Le partage, c'est l'amour en action.
MAGNIFIQUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
RépondreSupprimerCeci a été publié en 2006,sans que tu ne saches quoique soit de notre rencontre,
et quelle rencontre !!!!!!!!!!!!!!!
Tu es CET AMOUR,
JE T'AIME CHERE NOUT