vendredi 1 janvier 2010

Femmes qui courent avec les loups

 

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Voila un livre ridé.

Une personne assumant son âge est toujours magnifique.Un livre usé jusqu'à la trame est tout aussi sublime.
Celui-ci, je l'ai littéralement mangé, dégusté, croqué, dévoré, comme les livres que j'aime. Il y a une sorte de relation animale entre les mots et moi. Ce n'est pas du tout cérébral, ça vient de plus bas, du ventre, de la bouche. Comme une chanteuse doit chanter avec son abdomen, ma relation aux mots se passe dans les profondeurs de mon être, dans la machine à transcender la matière en esprit.
Bref, ce livre est pour moi un chuchotis, un écho diffus de la voix perdue...Il raconte quelque chose de connu de chacun de nous, un peu de paradis perdu qu'on retrouve au fil des pages. peu importe l'ordre des mots, ce qu'il décrivent, tout cela est dépassé. Ce qui compte est la substantifique moelle du verbe.
Pour que le bonheur fleurisse dans nos vies, il faut d'abord travailler la terre, se salir les mains, enfoncer les doigts dans le fumier de l'être. La vie ne fait aucune distinction entre le sang et l'eau, les larmes et les baisers. Elle est tout cela, elle englobe tout sans faire de préférence comme nous le faisons parfois avec la superficialité de notre pensée bien-pensante. Ceci est beau, ceci est laid. Mais le cycle de la vie n'a que faire de nos jugement, vie-mort-vie. Tout est là. Il s'agit d'entrer dans la danse, d'accepter de valser avec elle et de se laisser alller au vertige.
Je ressens beaucoup de choses quand je lis les pages de ce livre dont l'usure témoigne de la noblesse. Mais je n'ai pas assez de temps, ni de mots pour l'exprimer totalement. Je ne peux que vous inviter à emprunter ce chemin tortueux qui mène à la rencontre de soi...

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