vendredi 23 septembre 2011

Ces mots-dits...






Le verbe est un récif
Où je me suis brisée
Maintes fois
Je ne me souviens plus
Mais la brisure est là




Cette peau dévêtue
Ce manteau de chagrin
Comme une nuit
Usée qu’on referme au matin


Après avoir mordu
Le fruit amer
D’un amour sans écho


Ces mots germés


Au terreau des silences
Aux ruisseaux de nos larmes
Au soleil de nos croix




Ces mots


Dont le feuillage
Abrite des oiseaux
Aux ramures du songe
Et qui prennent racine
Au marbre des tombeaux




Tous ces mots


Hémophiles


Qui font serrer les dents
Et nous laissent sans voix




 Tu es si près de moi
         si près
   pourquoi parler
 alors qu'il me suffit
      de rentrer 

        en moi

   pour te trouver

           ?
           .
           .
           .
           .
           .

8 commentaires:

  1. « Dieu est plus proche de l’homme que sa veine jugulaire » (Coran 50, 16)
    En notre intimité la plus profonde, les mots se taisent, l'esprit resplendit...

    RépondreSupprimer
  2. Ta dernière strophe exprime justement ce renversement magnifique que créé la blessure d'Amour : au cœur même de la déchirure se trouve le vide, c'est à dire "ce qui est présent à travers ton absence" (Phrase tirée de "Soufi, mon Amour")Ainsi la plénitude du lien perdure, inscrite de façon intracellulaire, et donc irréversible, inaltérable. Tout est là. Il n'y a pas à chercher plus avant, et pourtant c'est là que tout commence, que Tout s'éveille.
    Je crois profondément qu'il ne s'agit pas là d'une sublimation de la douleur de la perte. Au contraire, au moment où l'on croit avoir tout perdu, c'est précisément là que s'offre la Joie. ce qui nous a été donné de vivre dans la Rencontre c'est d'abord la Rencontre à Soi, à l'Amour Universel, qui ne peut nous être ôté une fois qu'il a été réactualisé, revivifié dans les profondeurs de l'Être.
    Je te sens "travaillée" par la mémoire de cette cicatrice ces derniers temps, au moment même où la mienne se réveille tous les ans à l'automne ... c'est une période sensible pour moi, empreinte de nostalgie et de magie. De souvenirs aussi, qui rejaillissent et convoquent avec toujours autant de force la puissance de ma Vérité.

    RépondreSupprimer
  3. Il s'agit pour ma part d'une double cicatrice,et les deux ne peuvent se refermer car en quelque sorte elles sont toujours d'actualité. Deux personnes très proches les représentent. Deux hommes...

    Il est très délicat de faire passer ce que tu exprimes à quelqu'un qui ne le ressent pas; l'absence, ou le silence ne sont pas des preuves de désamour...au contraire.

    L'amour qui m'habite prend sa source en moi et non en l'autre. Et l'ivresse d'aimer est plus forte à présent que celle d'être aimée.

    Je n'ai pas besoin de l'autre. Je l'ai en moi. Je l'ai......me (moi).

    Je suis "travaillée" bien sûr et étrangement ce labour intérieur, cette souffrance parfois de l'amour incontrôlable est une jouissance douloureuse...difficile à décrire.

    Mais je sais que tu comprends... :)

    RépondreSupprimer
  4. @ Michel:

    Merci ce verset est sublime, je l'avais oublié alors qu'il résume tout ce que j'ai écrit là!

    :)

    RépondreSupprimer
  5. de la dette au don :

    Marseille : quartier du Panier année 1965
    j'avais 10 ans.
    et .... des "valeurs personnelles de MAGRITTE"

    quel est ton véritable prénom, Nout.
    pardon à la nouvelle génération
    et merci

    dansons maintenant :
    main tenant
    j'ai deux filles 79 83
    l'une est contrebassiste
    l'autre est "folle" et dessine de la BD

    la tendresse est le seul pont de fil

    fragile
    fragile est ... l'absolu ?
    on danse ?
    OK
    ON DANSE ENSEMBLE

    et mes deux filles sont toi NOUT
    qui est aimée et par ton père (absent) et par ta mère (ceci-cela)

    Pardon mais tu me fais peur
    là où tu vas
    c'est to much
    to Munch que ne te veux pas entendre

    avec toute la créativité en toi
    vazy ! balance toi : peint

    Lise avec toute ma tendresse.
    vraiment moi j'au été élevée comme un p'tit gars.

    Dancing - Paolo Conte
    http://www.youtube.com/watch?v=EJKrTIbPgfs
    on danse ?
    OUAIS on danse
    Bisou tendre
    toi

    RépondreSupprimer
  6. Je pense que de toute façons ces cicatrices là on ne les referme jamais, et c'est bien ainsi je crois. Alors dire que je comprends ... Oh que oui !!!

    RépondreSupprimer
  7. Marseille Cinq Avenues 1975...
    au mois de mai,

    Et me voilà
    Le coeur
    Offert au rivage
    De la cité bleue
    Inondée de soleil
    Et de rêves d'ailleurs...

    Acrostiche
    musical
    pour toi

    Entends-tu à présent la musique du rêve caché dans mon Nom?...............

    Hello, mélo
    Hello Dolly...

    Oui je vais balancer
    tant de choses retenues
    par pudeur
    par peur

    ne rien retenir dit le sage
    et j'ai tant retenu

    J'ai dansé, joué la comédie, pianoté, dessiné, écrit, écrit, des océans de pages mais peindre...

    une fois une fresque, deux murs entiers,
    une vraie jouissance
    puis plus rien
    la vie
    l'enfant qui n'est pas à moi
    et l'autre
    qui a fleuri
    et l'homme
    qui écrase les fleurs
    entre ses doigts
    un parfum de jasmin...

    ah que j'aime cette chanson sur ton blog!!!
    Un pas une pierre un chemin qui chemine...version Brazil!

    Bisous à toi aussi Lise!

    :)

    RépondreSupprimer
  8. «Quand on réalise que l’amour est l’ultime résolution, cela s’exprime sur tous les plans. Sur le plan humain, l’amour devient silencieux et sans attente, il dissout le processus mental. Sans habitude ni analyse, il lie sans être lié. La pensée n’y a pas sa place car, lorsqu’elle s’y insinue, elle introduit le sens de la séparation et en détruit la beauté. La réflexion chasse la magie comme le parfum se dérobe à la possession. Cette évidence n’est possible que lorsque l’immensité de la solitude s’est installée. Dans cet espace où seul règne l’amour, se sentir seul est impossible, car seule la non-différence règne en maître. Cette totalité sans manque est l’espace où la « relation » peut apparaître comme célébration, intensité légère qui ne fait jamais quitter l’arrière-plan. À ce moment-là, la résonance avec un être ne connaît plus la distance et l’intimité y est intensité invisible aux yeux du monde.»
    Éric Baret

    RépondreSupprimer