samedi 20 mars 2010

Psaume 23


 
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Daniel Darc : « Prier est une façon de dire : je suis avec vous. »
Le seigneur est mon berger
Je ne manque de rien
Sur des prés d’herbe fraiche
Il me fait reposer

Il me mène vers les eaux tranquilles
Et me fait revivre
Il me conduit par le juste chemin
Pour l’honneur de son nom

Si je traverse les ravins de la mort
Je ne crains aucun mal
Car tu es avec moi
Ton baton nous guide et me rassure

Tu prépare la table pour moi
Devant mes ennemis
Tu répends le parfum sur ma tête
Ma coupe est débordante

Grâce et bonheur m’accompagnent
Tous les jours de ma vie
J’habiterai la maison du seigneur
Pour la durée de mes jours

Le seigneur est mon berger
Je ne manque de rien
Sur des prés d’herbe fraiche
Il me fait reposer
Grâce et bonheur m’accompagnent
Tous les jours de ma vie
J’habiterai la maison du seigneur
Pour la durée de mes jours

Le seigneur est mon berger
Je ne manque de rien
Sur des prés d’herbe fraiche
Il me fait reposer

Le seigneur est mon berger
Je ne manque de rien 


« J’étais en recherche. J’allais souvent à l’église Saint-Sulpice. » Pour le rouge sang des Delacroix ? Pour l’amour plutôt. Le message inscrit dans la pierre d’un temple du boulevard Arago le marque pour longtemps : « Seul Dieu, seule la foi, seule la gloire. » C’est en 1997 qu’il rencontre Jean-Charles Tenreiro, pasteur aux Batignolles, à Paris. « J’avais la foi dès l’enfance, dit-il ; juif par mon père, catholique par ma mère, j’avais fait ma bar-mitsva. Durant l’adolescence, quoique anarchiste, j’étais taraudé par l’histoire de Jésus. » Le baptême du chanteur s’inscrit donc dans une certaine continuité. Cette étape, symbole d’une foi partagée, le conduit aussi à fréquenter le Foyer de l’Ame, temple réformé lové près de la Bastille, où s’épanouit l’esprit de confluence. Il trouve encore le temps de méditer au sein de l’ordre des Veilleurs. « Prier, dit-il, est une façon de dire : je suis avec vous. » Pudiques et affectueux, ceux qui le côtoient dans le cadre spirituel décrivent un homme sincère et profond. Jean-Charles Tenreiro confirme que la paroisse des Batignolles lui a toujours réservé un accueil fraternel, dénué de tout jugement.

Quand on a tout perdu

C’est tout naturellement que Daniel Darc a voulu interpréter, dans son dernier disque, le psaume 23. « Lors des célébrations de mariage, il est souvent repris, aime-t-il à dire. A mon âge, j’ai vu mourir de nombreux amis, c’est pour eux comme un hommage. » De sa voix douce, il murmure plus qu’il ne fredonne les mots qui apaisent l’homme tourmenté : « L’Eternel est mon berger, je ne manque de rien. » La lumière qui jamais ne vous quitte quand on a tout perdu, le bon moment qui vient à l’homme égaré : si l’on répugne à l’exégèse rapide, on ne peut s’étonner que Job et l’Ecclésiaste comptent parmi ses livres favoris. Comme un saumon qui remonte la rivière, Daniel Darc aime lire l’Ancien Testament. « Je renoue peu à peu avec la tradition juive », reconnaît-il.

Extrait de l'article de Frédérick CASADESUS sur Réforme:    http://www.reforme.net/archive2/article.php?num=3125&ref=480

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