Logion 22.
Jésus vit des petits qui tétaient.
Il dit à ses disciples:
Ces petits qui tètent sont comparables
à ceux qui entrent dans le Royaume.
Ils lui dirent:
Alors, en étant petits
entrerons-nous dans le Royaume?
Ne regardez pas avec le mental, mettez-le de côté et voyez!
Les enfants regardent le monde sans le mental, car celui-ci met du temps à se développer. Le corps vient d'abord, puis le mental suit plus tard, cela prend en fait de nombreuses années.
Le premier jour de sa naissance, l'enfant regarde le monde; le monde est un, il ne peut faire de distinction. Comment pourrait-il en faire? Il ne peut dire: "Ceci est vert et cela est rouge: il ne connaît pas le vert, il regarde simplement - le monde est UN...
Osho - Évangile de Saint Thomas
En publiant cet extrait d'Osho, je rebondis sur le fil de la Licorne sur son Fabulo blog...
Merci, Nout.
RépondreSupprimerCet extrait est un merveilleux écho à ce que je tentais de dire.
Je trouve les propos d'Osho d'une grande clarté...ainsi que ton billet précédent (papillons).
Je crois que je vais les mettre en lien chez moi...tout cela se complète et se "répond" parfaitement...
Merci encore !
Oui tout se complète et se répond pour qui sait voir...
RépondreSupprimerEt voir avec l'intégralité de ce que l'on est.
Merci réciproque! :-)
Je reste personnellement prudente concernant "l'innocence de l'enfant" la carte mémoire de ces gènes n'est pas vierge ... même si il n'en a pas conscience... Lorsqu'on Ecoute pleinement l'enfant, le nouveau né même on peut Voir qu'il ne réagit pas de la même façon dans telle ou telle situation, et cela différemment d'un autre nouveau né. Il ne dit mot certes mais tout son être Dit à celui qui se tient dans l’Écoute.
RépondreSupprimerDans ce logion de Thomas, ce qui m'a interpellé c'est surtout le sein, l'acte de téter. Jésus n'aurait pas préciser ce détail si il n'avait pas d'importance.Il aurait simplement dit "ces nouveaux-nés". C'est donc vers ce mot sein que j'ai Voyagé. Nout, j'avais commencé à laisser quelques traces dans mon Carnetde Voyage que tu as découvert il y a quelques temps. Dans le logion il est aussi écrit "entrent" et non pas "sont entrés", normal puisqu'ils tètent encore dans l'alternance des deux sens, gauche&droite (cf Annick de Souzenelle), les deux pieds sont encore séparés, ils ne sont pas encore sachet de myrrhe qui passe la nuit entre les seins ...Le Chemin de l'Accomplissement de l'Homme, il est deux Sources, celle de l'intériorité et celle qui s'offre dans le Voir à l'extérieur de nous. Elles sont deux tant que notre Regard n'a pas su les Unir en son Sein ... Et il n'est pas qu'une seule Porte pour entrer dans le Royaume, mais plusieurs dont la dernière est un chas d'aiguille .. dernière Noce ...
Nat'
Chère Nat,
RépondreSupprimerDans l'innocence de l'enfant, j'entends le Voir de l'enfant, sa façon de regarder le monde, encore vierge de tout écran mental. Même si il porte en lui comme tu le dis une mémoire inconsciente, il vit le monde comme si ce dernier était le prolongement de lui-même...
C'est de cette façon que le sage doit parvenir à appréhender le monde. Comme un enfant, dans l'unité, mais en étant passé justement par la mise en lumière de cette "mémoire" inconsciente qui doit être dépassée, transcendée.
C'est ce regard là que tu décris justement en faisant référence à Annick de Souzenelle et je t'en remercie.
Ce Regard pur est la chose à la fois la plus simple (dans l'absolu) et la moins évidente à vivre...
Un chas d'aiguille sans doute parce que cette part de nous est semblable à un grain de sénevé, assez petit et humble pour franchir ce seuil minuscule, mais qui, une fois germé, puisse donner le plus grand des arbres: le Royaume...
merci à toi d'être passée et désolée d'y avoir mis le temps... je viens enfin de retrouver mon clavier! ;-)
Tu n'as pas à être désolée, Nout! Moi même je ne suis pas toujours dans une réponse immédiate, pour x raisons je reste plus souvent dans le silence.
RépondreSupprimerCe soir juste te dire ceci:
La conscience du "Je suis" chez l'enfant nécessite il est vrai un certain nombre d'années plus ou moins variable suivant les enfants. Qu'il considère que le monde est un prolongement de lui-même, ça perso je ne peux l'affirmer, mais quand bien même il en serait ainsi, j'ai plusieurs exemples de vécus qui me disent que l'enfant n'accueille pas tout de la même façon. J'ai assisté par exemple à la frayeur d'un bébé de quelques mois devant une araignée.
Nat'
Bonsoir Nat',
RépondreSupprimerêtre sans distance avec le monde n'impose pas une seule et même réaction surtout de la part d'un être immature comme un bébé.
Aucun mental pour faire écran, pour prendre ses distances et s'individualiser. Pouvoir nommer les choses (ceci est une araignée) permet de mettre une distance, de s'en protéger... Ce que la maturité amène en effet sur un temps plus ou moins long, jusqu'à la cristallisation de l'ego: moi face au monde.
Là est le point délicat...Une fois cette cristallisation faite, il faut pouvoir la briser.
La différence entre l'enfant et le sage c'est que le second tend à accueillir tout d'une façon unifiée.