dimanche 21 août 2011

L'âme soeur (suite)



Je suis en compagnie d'un jeune homme dont je suis éperdument amoureuse et qui porte les traits de l'acteur James McAvoy. Nous n'avons pas encore de maison mais nous vivons dans sa voiture qui est petite mais qui nous convient parfaitement. Elle nous permet de voyager ensemble, d'aller librement ensemble et cette liberté est euphorisante. 


Comme le souligne Amezeg en commentaire du post précédant, il est courant chez certaines femmes (et hommes) de projeter l'animus sur une personne célèbre, mais hormis le jeu de mot ("J'aime mec à voix") sur lequel je vais revenir, j'ai du cristalliser sur cet acteur à cause du film dans lequel je l'ai vu jouer:
 Wanted/choisis ton destin ce qui nous renvoie à nouveau au "cinéma" ou plus précisément selon moi aux salles obscures...
Wanted en anglais signifie "recherché" et la suite du titre me semble explicite; il s'agit d'une quête de sens, une recherche intérieure au coeur de laquelle se trouve mise en jeu ma vie entière . Il peut s'agir d'une recherche de l'homme intérieur, cet animus, libéré des voiles épais de l'héritage culturel et familial inconscient. Selon Annick de Souzenelle, l'Incréé est au Créé ce que le masculin est au féminin...
Si on veut pousser l'investigation, je vous propose de lire le résumé du film qui est, de façon humoristique (le langage des rêves est toujours subtil et teinté d'une certaine forme d'humour), une sorte de quête initiatique déguisée, une recherche spirituelle simplifiée à l'extrême (à la sauce hollywoodienne):


 Wesley Gibson a toutes les raisons du monde d'être malheureux. Tyrannisé par son patron, malmené par ses collègues de bureau, trompé et humilié par sa petite amie, ce jeune loser victime d'angoisses récurrentes, ne survit qu'à coup de tranquillisants et de plateaux repas macrobiotiques. Dur à vingt-cinq ans... 

C'est alors qu'une fille de rêve fait irruption dans sa triste vie. Fox est une tueuse d'élite, affiliée à une secte ultrasecrète : la Fraternité, dont les membres se sont érigés en instruments du Destin. Leur devise séculaire : "Un homme de tué, mille hommes de sauvés"...

L'heure est venue pour Wes de prendre la suite de son père et de découvrir en lui-même des ressources, une soif de violence, des réflexes et des aptitudes insoupçonnés. Sous la tutelle du mystérieux et charismatique Sloan et de Fox, Wes commence un entraînement rigoureux qui va faire de lui le meilleur assassin de la Fraternité. 

Devenu le favori de la secte, Wes a aussi la tardive satisfaction se venger de ses anciens tourmenteurs. Mais l'ivresse du pouvoir n'a qu'un temps ; bientôt, il devra apprendre ce que nul ne peut lui enseigner : tracer sa propre voie et contrôler sa destinée...


Il y a dans ce film une histoire avec le père qui me semble non négligeable...surtout dans une quête de l'animus. Dans ce film, le héros se croit orphelin et découvre finalement que l'ennemi à abattre n'est autre que son propre père...
Quand au nom de l'acteur, James McAvoy qui donne en langage des oiseaux: J'aime mec à voix, il s'agit d'une histoire très personnelle, d'un homme pour lequel j'éprouve des sentiments proches de ceux ressentis dans ce rêve mais avec lequel je n'ai que des contacts par téléphone: c'est lui je crois le fameux mec à voix...A moins que ce ne soit ma prédilection à attirer des hommes à forte personnalité qui ont de la voix, c'est à dire du "bagou" pour ainsi dire...des hommes en apparence plutôt dominants, mais dont la force superficielle dissimule souvent une grande faiblesse, voire une grande dépendance. Il y aurait simplement sur ce jeu de mot beaucoup de choses à dire qui me concernent mais qui ne vous intéresseraient pas forcément. :)


Le jeune homme de mon rêve (jeune dans le sens de neuf, éternel) porte donc sous son masque un certain nombre de significations importantes à mon égard. Il est vrai que James McAvoy a une véritable "gueule d'ange" et il n'était point désagréable de le retrouver comme avatar onirique...(mon côté groupie qui resurgit sans doute! )


En ce qui concerne la symbole de la voiture, très récurrent chez moi, il souligne sans doute le fait de mon goût pour la conduite (et non pour les voitures en tant qu'objet esthétique), pour le voyage, le déplacement et le changement. La voiture est pour moi ce qui peut représenter le mieux une certaine liberté. Elle représente aussi la vie, son  cheminement, la façon dont on la conduit peut représenter la façon dont on vit. Dans ce cas précis, la voiture est arrêtée dans une rue déserte (de nuit). La suite du rêve ajoute des précisions...


Le jeune homme est particulièrement doux et sécurisant à la fois, c'est à dire que sa douceur ne cache pas de faiblesse mais au contraire une grande force. Nous sommes dans la voiture stationnée dans une rue déserte et nous sommes enlacés. Je le caresse, l'embrasse mais il me fait comprendre avec tendresse que ce n'est pas encore le moment...Je ris avec lui parce que moi aussi je sais que ce n'est pas le bon endroit.


Ce n'est pas encore le moment de l'union parce que ma façon d'appréhender la vie manque encore de stabilité. Je suis encore dans cette problématique de liberté qui m'empêche d'aller au fond des choses. Mais je suis consciente de cela et le temps n'est plus pour moi un problème, il est au contraire un terreau de maturation. D'un côté je brûle d'aller plus loin dans ma quête, d'un autre je me retiens par sagesse car je sais pertinemment au fond de moi que ce n'est pas encore le bon moment.
Cependant, la recherche ne stagne pas pour autant puisque ma vie actuelle me permet (par des moments plus ou moins agréables) d'aller à la rencontre de parts de moi restées obscures: voir le symbole du cinéma ou des salles obscures.


Nous décidons d'aller au cinéma. Une femme, une amie, vient avec nous. 
C'est une femme entre deux âges qui semble très malheureuse et qui nous raconte ses déboires amoureux durant le trajet qui mène au cinéma. Je précise que je suis assise à l'arrière de la voiture...



Et c'est là que la femme blessée intervient. Dans le cantique des cantiques, l'amante déclame à un moment du texte:

 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem,

Cette noirceur n'est pas une couleur de peau mais bien les séquelles de la blessure intérieure, celle héritée de génération de femmes sacrifiée sur l'autel de l'inconscience. Cette femme "entre deux âges" se place entre l'animus et moi, s'élève comme un obstacle à dépasser, à "accueillir". Je suis assise à l'arrière c'est à dire que je me place en deçà de cette problématique, je peux la voir avec lucidité mais cela ne suffit pas. Prendre conscience du mal ne suffit pas; il faut aussi avoir la force d'y plonger, de s'y mesurer, de le pénétrer d'où l'intérêt de chercher l' animus dégagé des projections inconscientes néfastes (masculin dominateur et égotique), un animus à la fois doux et fort, qui sache sans peur et sans honte contempler la réalité de l'être avec toute ses faiblesses.  Comme le dit très justement Durckheim:


Être en accord avec l'Être ne signifie pas être dans un état de perfection. Vouloir atteindre la perfection est une erreur que ne doit pas commettre celui qui est en chemin. Notre vérité est souvent assez misérable en rapport avec notre idéal. Être relié à la transcendance ne signifie pas que nous réalisons de manière parfaite "ce que doit être un homme", mais avoir la force de nous voir dans notre vérité du moment. La transcendance ne se manifeste pas quand nous dépassons le niveau humain mais précisément là où nous reconnaissons ce niveau humain, lorsque nous reconnaissons notre faiblesse.

Nous garons la voiture et nous marchons tous les trois dans la rue vers le cinéma qui s'appelle le Cinémadeleine (qui existe réellement). La femme semble se dévaloriser sans cesse et mon bien-aimé et moi tentons de lui prouver qu'elle a beaucoup plus de valeur qu'elle ne le croit. 
Mais au fond de moi quand je la regarde je vois bien qu'elle se néglige, qu'elle se laisse aller, qu'elle ne lutte pas contre ses démons. Je me souviens surtout de ses cheveux blonds décolorés, ternes, filasses. Elle veut séduire de façon détournée (par la pitié) le jeune homme mais je ne suis pas jalouse parce que j'ai la certitude que c'est moi qu'il aime. J'aimerais seulement me retrouver seule avec lui. Qu'elle ne soit pas entre nous.

J'ai beaucoup aimé l'interprétation d'Amezeg que moi-même je n'avais pas perçue alors qu'elle était si évidente: "pleurer comme une madeleine". Il s'agit là sans doute de souligner le pathétique de cette femme blonde qui ne cesse de se lamenter sur son sort.
Je souris car cette femme représente bien une part de moi puisque je suis blonde mais une facette plutôt terne, dévitalisée, peu sûre d'elle-même. Je la reconnais bien cette blonde négative qui me rappelle un peu ma mère, ma grand-mère et toutes ces femmes de ma famille qui m'ont précédées et m'ont donné une vision de l'homme peu gratifiante (et de la femme par ricochet!..)
C'est le masque tant usité de la victime consentante car ce genre de masque est toujours un moyen détournée de manipuler donc de prendre le pouvoir sur celui qui semble le détenir: l'homme... D'ailleurs cette blonde n'essaie-t-elle pas de séduire le jeune homme de mon rêve? D'attirer son attention par tous les moyens même ceux qui la mettrait dans une posture dégradante voir grotesque. Elle ne se rend pas compte que ses manigances ne fonctionnent pas. Aucun masque ne peut attirer le véritable amour.
Pourtant, mon "amoureux" et moi, accueillons, accompagnons cette femme, malgré sa grande faiblesse, apportant par notre attention un certain réconfort.
Le rêve m'indique là sans doute l'attitude à adopter lorsque je me surprends endosser ce genre de masque.

Si je n'avais pas perçu l'évocation de la madeleine, c'est que j'avais en tête une autre Madeleine; non pas celle de Proust mais plutôt celle du Christ. Je pensais en vérité à Marie-Madeleine qui a été un symbole récurrent dans mon parcours personnel, à l'origine de nombreuses synchronicités.  
Marie-Madeleine ne représente-t-elle pas le féminin de l'Être par excellence? La blessure transcendée?...

Nous arrivons au cinéma et le rêve cesse juste quand je rentre dans la salle de projection...

Le rêve s'arrête exactement là où la vie commence...Peut-être pour me montrer que cette salle obscure n'est autre que la vie même, cette salle de projection où l'on se doit de regarder avec attention et conscience. Avec un regard bien ouvert, assez vide pour laisser toute la place à ce qui est, une réalité double et parfois paradoxale, mais qui ne peut être perçue dans toute sa vérité qu'une fois unifiée. Cela passe inévitablement par une unité intérieure.

7 commentaires:

  1. Merci de partager avec nous ton activité onirique, c'est un beau cadeau que de livrer ainsi cette part de ton être intime. Et cela m'interpelle triplement. D'une part à cause de la similitude de nos problématiques (unité intérieure par l'union animus/anima), de la façon dont ton inconscient la manifeste et te parle, et surtout par ta capacité à entendre ce qu'il a à te dire. Je me rends compte du coup que j'ai encore bien du mal parfois à faire fonctionner mes propres oreilles ... Il faudrait un jour que nous échangions sur ces synchronicités et Marie-Madeleine ...
    Sinon je me rappelle bien de ce film, que je reverrais bien volontiers d'un autre œil !
    Je t'embrasse.

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  2. Chère Tempérance,

    L'accès à l'unité intérieure par l'union de ce que la psychanalyse jungienne appelle l'animus et l'anima, est moins une problématique qu'un geste à saisir.

    Un geste en soi, qui une fois accompli, nous ouvre l'accès à ce que nous sommes réellement. C'est un geste d'abandon, d'ouverture comme un femme s'ouvrirait à l'homme qu'elle aime. Cela ressemble un peu à ça. Le féminin intérieur est cette capacité à s'ouvrir, s'offrir à ce qu'on ne peut contrôler. C'est une foi sans faille, amoureuse, à ce qui survient, à ce qu'on ne peut comprendre qu'une fois qu'on en a été pénétré.

    Entendre ne demande aucun effort, à part ce geste d'accueil à soi. Cela vient avec le temps.
    Je crois que tes oreilles sont assez fines pour entendre; il faut les laisser s'ouvrir comme des fleurs, s'épanouir dans la beauté des choses...

    Les fleurs ne s'ouvrent-elles pas à leur propre mort?

    Je t'embrasse moi aussi! :)

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  3. La voiture, vous le précisez, est celle de l'homme intérieur et non pas la vôtre. Comme l'animus est pour une femme l'interface, le médiateur privilégié avec le monde intérieur, je crois donc qu'il s'agit bien ici d'un véhicule de quête, véhicule du voyage à la découverte de soi, découverte des régions et paysages intérieurs jusque là inconnus de soi. Il s'agit de se laisser conduire docilement, d'être passager ou passagère lucide car c'est un espace où l'on n'est pas le pilote. Il s'agit de se laisser guider (et enseigner), c'est pourquoi vous n'êtes pas au poste de pilotage. Lorsque la réalité de la femme en souffrance vient au premier plan il est juste que vous soyez en retrait à l'arrière-plan, libre de votre implication ordinaire avec cette femme et avec sa souffrance. Cela signifie que votre regard passe alors de la subjectivité à l'objectivité vis à vis de cette femme en souffrance. Vous n'êtes plus sujet de la souffrance, vous l'objectivez en l'observant librement.
    De plus, votre goût pour les voyages, changements et déplacements extérieur peut éventuellement être, du moins en partie, la manifestation extérieure du désir du voyage et du changement intérieurs.

    Tout ceci n'est que mon point de vue, bien sûr.

    Amezeg

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  4. Oui Amezeg, ce n'est "que" votre point de vue mais il fait mouche.
    Par exemple, je n'ai pas relevé un détail important: la voiture appartenait à l'animus ce qui oriente forcément l'interprétation qu'on peut en faire...:)
    Cela ne vous a pas échappé.
    Vous devez bien vous connaître pour me connaître si bien. Vous avez du découvrir beaucoup de paysages intérieur pour savoir lire dans les miens.
    Le "connais-toi toi-même" est une clef précieuse qui permet d'accéder au vrai partage.
    J'aime beaucoup ce jeu d'écouter le langage des rêves. Il fait partie de ce voyage où il faut se laisser porter...
    J'ai un autre rêve à vous proposer qui complètent les deux autres ("noces" et "l'âme soeur"). Comme ces derniers c'est un rêve qui m'a beaucoup marqué car, au coeur de ce rêve j'ai vécu une expérience étrange, comme si j'étais parfaitement consciente à l’intérieur du rêve...Je serai très heureuse que vous le lisiez et, pourquoi pas, que nous partagions nos points de vue à son sujet car cela m'enrichit beaucoup.
    A travers ce partage, je ne sais si vous me suivrez sur ce point, j'ai comme l'impression d'être hors du temps car ces rêves qui sont "passés" semblaient destinés à "maintenant" à cela que nous faisons de les "ouvrir" comme des présents. A présent, je sais pourquoi ils sont restés si frais dans ma mémoire.
    Les choses s'imbriquent merveilleusement quand on s'abandonne, quand on cède le volant à "celui" qui sait conduire.
    Quand à la femme souffrante en moi, je m'en suis effectivement détachée, sans la fuir toutefois comme pendant un certain temps j'ai tenté de le faire. J'ai réalisé à quel point cette femme ne m'appartenait pas, à quel point elle restait un masque vide de substance, une sorte d'égrégore fabriqué par toutes les femmes qui m'ont précédées et qui m'ont passé le "flambeau" en quelque sorte.

    Je me souviens précisément de la phrase de ma mère: "les hommes sont tous pareils..." et à quel point je trouvais cette phrase absurde car les quelques hommes qui ont traversés m'a vie étaient tous très différents, uniques, et chaque relation est une invitation à renaître neuf.

    J'ai pu constater de façon très claire que plus j'avance dans la découverte du soi (même si "avancer" est un mot défaillant pour décrire cela), plus ma relation à l'autre s'enrichit, s'approfondie, se clarifie. Ce n'est pas miraculeux ni spectaculaire mais c'est réel; l'autre semble accompagner mes propres mutations...

    Merci Amezeg pour cet échange si riche! :)

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  5. Cet échange avec vous est un plaisir et un enrichissement pour moi aussi, Nout. Merci pour votre parole sincère et vraie qui se retrouve dans tous vos billets, et pour votre confiance :-)

    La voie des rêves est un chemin de connaissance de soi et d'évolution auquel je fais confiance depuis longtemps. Cette voie présente l'avantage de nous faire bénéficier d'une pédagogie naturelle, spontanée, exceptionnellement fine et adaptée à chaque rêveur ou rêveuse. Et pour cause ! On ne rêve pas les rêves d'un autre ou d'une autre : nos rêves nous sont toujours destinés très personnellement (même si l'on sait que certains rêves, plus rares, peuvent avoir également une portée collective.) L'aspect ludique de l'écoute des rêves n'exclut pas l'aspect sérieux et l'engagement éthique nécessaire à cette bonne écoute et prise en compte réelle.

    Lorsque l'interprétation d'un rêve tombe assez juste ou éventuellement "fait mouche", comme vous le dites, le rêve se trouve actualisé, son contenu, son " enseignement", sont mis au présent. C'est peut-être cela qui vous donne cette impression qu'ils étaient destinés à "maintenant". Le vrai "maintenant" d'un rêve, sa mise au présent plus complète, se produit sans doute lorsqu'il est vraiment reçu et suffisamment compris par l'esprit conscient du rêveur parce qu'il entre alors pleinement dans l'espace et le temps de la conscience, c'est à dire dans l'ici et maintenant. La source du rêve en nous est effectivement hors du temps et de l'espace associés à la conscience. Au niveau de cette source, passé, présent et avenir ne sont pas ou autrement dit sont confondus en un seul. À ce niveau, notre échange sur ces existait sans doute de toute éternité...nous l'avons actualisé ici et maintenant. ;-)

    Amezeg

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  6. Rêves...oubliés !

    À ce niveau, notre échange sur ces RÊVES existait sans doute de toute éternité...nous l'avons actualisé ici et maintenant. ;-)

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  7. Le rêve utilise un langage hors mental donc hors temps...même si le mental y intervient, il n'a aucune prise. Le présent est synonyme d’éternité.
    Les enfants dont le mental n'est pas encore cristallisé semblent aussi vivre dans un éternel présent. Leur vision du temps est élastique...

    Le rêve nous propose de jouer avec lui, comme vous le dites il présente un aspect très ludique. Mais jouer est quelque chose de sérieux. Jouer permet aux enfants de grandir; cela leur permet d'apprivoiser le monde.
    Rêver permet sans doutes d'apprivoiser la vie, ou plutôt de s'apprivoiser Soi... :)

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