Monade

La vision d'Ezekiel (1455) Fra Angelico

Le cercle est le "père immuable" de toutes les formes ultérieures. Le terme grec qui qualifie les principes liés au cercle est la monade (de la racine menein, "être stable" et de monas, "unité"). Les mathématiciens de l'époque évoquent la monade comme la Primordiale, le Germe, L'Essence, la Conceptrice ou La Fondation. Ils l'appellent aussi l'unité.

Pour traduire la relation de la monade aux autres nombres, une métaphore arithmétique élémentaire suffit: tout nombre multiplié par 1 reste inchangé (trois fois un égale trois), ce qui est vrai aussi lorsque 1 divise n'importe quel nombre: cinq divisé par un égale cinq. Le Un, en tant que monade, préserve l'identité de tous ceux qu'il rencontre.

Les pythagoriciens pensaient que rien n'existe qui n'ait un centre autour duquel il tourne. Le centre est la source, au-delà de la compréhension ou de la connaissance: à l'exemple d'une graine, le centre est destiné à croître et à trouver son accomplissement en tant que cercle.

Quand les philosophes mathématiques ont constaté que 1, autant de fois soit-il multiplié par lui-même, donnait toujours 1, une question importante s'est posée: comment obtenir une autre 1 pour le lui ajouter?

Comment se fait-il nombre? 

Réponse: par la réflexion du 1.

Le cercle parvient à une réplique de lui-même sous l'effet de sa propre contemplation.

La géométrie développe ce processus à travers la naissance de la ligne qui permet aux centres de se rejoindre...

Le code secret - Priya Hemenway