Doucement,
une lueur nouvelle fissure
les ténèbres.
Après avoir touché
le fond noir de l'hiver
nous voilà cheminant
vers un nouveau printemps.
Intime
Infime
Un bourgeon neuf
Germe au secret de la nuit
Aux antipodes des feux
ostentatoires
des cités
dont les lueurs mercantiles
éclipsent les étoiles
égarant le troupeau
ébloui.
Que nos coeurs fleurissent
à l'unisson
pour ce nouvel an
et que survienne
enfin
l'Aurore...
J'ai hésité à reprendre le fil de ce blog, me demandant quelle était ma réelle motivation. Cette période de retrait m'a permis de découvrir qu'au-delà du plaisir certain du partage, d'être lue de vous, et de vous lire, ce moment de la journée (ou de la nuit ;) ) où je me pose pour écrire, recueillir des textes qui m'ont touchés, peut être considéré comme une véritable prière. Un moment privilégié en retrait des tâches quotidiennes durant lequel je prends le temps d'écouter le silence.
L'écriture me permet de faire le tri, de séparer le bon grain de l'ivraie, d'aller à l'essentiel de ce que m'enseignent mes journées.
Ces dernières semaines ont été un véritable plongeon dans ma nuit intérieure suivant le cycle de la nature et du Tao... Froideur, obscurité et léthargie. A tel point que cette nuit j'ai fait un rêve significatif annonciateur de la fin d'un cycle et des leçons que j'ai pu en tirer (ou pas... ;) ).
Cette mort inhérente à l'hiver n'est pas une invitation à se réfugier dans les lumières toutes extérieures des fêtes de fin d'année mais au contraire, loin du tulmute, à descendre dans ses propres profondeurs, dans son obscurité afin d'y trouver la véritable lumière.
La source du printemps ne se dévoile pas en surface mais bien au coeur de la terre gelée, parfois sous un épais manteau de neige.
Plus le germe est profond, plus la sève remonte avec force pour une plus belle floraison.
La seule chose à faire sans doute est de se "laisser descendre", laisser les choses prendre le tour qu'elles souhaitent, sans forcer, sans craindre la souffrance. Balayer les dernières feuilles mortes, de vieilles croyances, des relations étouffantes, un attachement pervers aux pensées parasites. Laisser les flocons recouvrir toute trace d'un passé sans retour.
L'hiver incite au repos, c'est à dire au vide, seul propice à faire naître la paix et paradoxalement à un intense travail sous-terrain de lâcher-prise. La nuit, très présente durant cette saison, permet symboliquement aussi d'aiguiser sa vue, d'affûter sa vigilance pour accéder à une clairvoyance souveraine en ces temps de confusion.
C'est un chemin inévitable, une boucle à boucler...
Je vous souhaite à tous et toutes, bien-aimés passants, de trouver au seuil du renouveau votre lumière intérieure seule apte à réchauffer le monde et l'éclairer vraiment.
Bien à vous,
Nout
Puissiez-vous conserver votre lumière intérieure et la laisser croître et rayonner en vous et autour de vous comme vous le faites, Nout.
RépondreSupprimerMerci pour votre belle méditation qui réchauffe le cœur !
Amezeg
Comme je suis heureuse de te savoir de retour ! Tes mots cependant ont une gravité inhabituelle, et ce que tu exprimes me touche non seulement par la résonance qui nous lie, mais aussi parce que je me dis que des choses ont dû bouger en profondeur et de façon irrémédiable. Mais je connais ta force, donc malgré une pointe d'inquiétude, je sais que tu avances avec sagesse.
RépondreSupprimerJe t'embrasse bien affectueusement ma chère Nout.
@Amezeg: Merci Amezeg, heureuse de pouvoir échanger avec vous à nouveau. J'ai fait beaucoup de rêves ces temps-ci et je leur ai peu prêté l'oreille, je l'avoue. J'ai été une très mauvaise élève comme le titre du rêve fait entre le 6 et 7 janvier...Je le publierai bientôt et peut-être vous pourrez m'éclairer à votre tour de vos lumière! Bien à vous.
RépondreSupprimer@Tempérance: Moi aussi je partage ta joie chère soeur. Les choses bougent en permanence, c'est inévitable en ce monde je crois. Il s'agit de suivre le mouvement sans heurts. Mais ne t'inquiète pas surtout, rien de grave. Juste quelques perturbations passagères pour un changement de cap. Moi aussi je t'embrasse fort!
Accepter les saisons telles qu’elles sont… Et au cœur de l’hiver le plus froid, le plus noir, n’aspirer du fin fond de son âme qu’au printemps le plus clair ! Puisse cette année nous porter, toutes et tous, vers de telles mutations… Et merci à vous, très chère Nout, de nous en apporter un écho par vos mots si touchants !
RépondreSupprimerOui cher Âmi, de nouvelles mutations vers plus de clarté et de vérité. Ce monde en a besoin. La Vie est tellement généreuse pour qui sait l'apprécier. Elle se donne sans compter. Merci Frank pour votre présence! :)
RépondreSupprimerC'est si beau le partage... Que la lumière en toi continue son illumination, c'est ce que je te souhaite Nout. Bisous. brigitte
RépondreSupprimerChère Nout,
RépondreSupprimerSi quelque lumière veut bien m'éclairer (?), c'est avec plaisir que je vous ferai part de mon point de vue au sujet de votre rêve.
Au plaisir de vous lire,
Amezeg
@Brigitte: Oui le partage est précieux, merci à toi! :)
RépondreSupprimer@Amezeg: J'ai publié le rêve ici:
RépondreSupprimerhttp://revesdenout.blogspot.com/2012/01/mauvaise-eleve.html
Peut-être vous inspirera-t-il?... :)
Ah...
RépondreSupprimerSoupir...
Bel automne à toi Nout
Je te souris de là où je suis !