lundi 29 août 2011

Le côté droit (mâle)



La Droite divine est présidée par la séphirah Hokhmah, la Sagesse, révélée sous le nom de "Père divin". 
Elle éclaire la Colonne de Miséricorde, nom de la séphirah Hesed qui est aussi Gadoulah, la Grandeur.Elle correspond au niveau du corps humain à la droite ontologique et masculine; au niveau de l'Arbre de la Connaissance au côté Tov, côté lumière.


C'est dans l'intensité maximale de la lumière acquise à tel niveau de son évolution, et dans la grandeur qu'elle lui confère, que l'Homme peut se faire mâle. 


Mais il ne peut être mâle que s'il a conscience de sa fragilité, s'il sait que sa lumière n'est que faiblesse par rapport à celle qu'il peut et doit  devenir en pénétrant son ombre, son côté féminin, ténèbre, receleur d'une nouvelle information, d'une nouvelle force.


Être mâle consiste donc à se savoir faible et à se faire germe pour descendre dans une nouvelle Terre intérieure afin d'y germer une nouvelle et plus grande lumière encore.


Là est la sagesse.


Qu'elles sont nombreuses tes oeuvres, ô Seigneur, Tu les as toutes faites avec sagesse, chante le psalmiste (Psaume, CIV)


A l'image de la sagesse divine, l'Homme ne peut construire son cosmos intérieur qu'en se faisant faible et en étant plein de miséricorde, Hesed, pour la faiblesse des autres.


Il ne peut se faire faible par rapport à la nouvelle Terre vers laquelle il va que parce qu'il se sait fort de celle qu'il vient de conquérir.


Il ne peut se faire germe que parce qu'il a connu la Grandeur.

(Annick de Souzenelle - Le symbolisme du corps)


Le mâle accompli que décrit Annick de Souzenelle est bien représenté dans les rêves les yeux bleus et l'âme soeur sous la forme de personnages masculins qui dégagent justement ce mélange subtil de douceur (faiblesse) et de force (lumière intérieure).

Nous sommes aux antipodes de l'homme macho (inaccompli) qui considère que toute forme de faiblesse serait une atteinte justement à leur masculinité. L'homme ne se tient pas debout mais à l'envers: ce qui doit être intérieur est à l'intérieur et inversement. Il semble marcher sur la tête...

Cette force qu'il cultive dans l'apparence n'est là que pour cacher une grande faiblesse intérieure. Privé d'accès à son féminin intérieur qu'il identifie à la mère toute puissante et inconsciente, donc effrayante, l'homme inaccompli se coupe de sa véritable force ou masculinité. Il ne peut grandir et reste bloqué dans une grande immaturité intérieure (donc affective) qui le rend dépendant de tout regard extérieur et non du seul qui importe: le regard intérieur.

Dans les yeux bleus, le rêve invite justement à un retournement radical, un inversement totale des valeurs. Le masculin inaccompli est parfaitement représenté sous la forme du mari violent (refoulement du féminin), des hommes témoins (impuissance) qui se font tuer l'un après l'autre, et enfin des jeunes dans la rame de métro qui insultent l'homme aux yeux bleus.

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