vendredi 26 août 2011
Les yeux bleus II
"Une femme très belle, blonde, qui ressemble beaucoup à Charlize Theron (cette fois-ci je donne un visage à l'anima, je précise que la femme ressemble fortement au personnage que l'actrice incarne dans le film Sleepwalking ) est maltraitée par son mari sous les yeux de leurs amis masculins qui ne semblent nullement la défendre. Elle est vraiment rudoyée, frappée violemment. Seule une voisine essaie de l'aider avec son mari."
Le personnage central de ce rêve ressemble à un personnage de film. Il s'agit comme dans l'âme soeur, d'une actrice célèbre et d'un film que j'avais visionné il y a un certain temps.
Le titre du film Sleepwalking délivre déjà un message assez fort; on peut le traduire par somnambulisme...
Immédiatement, cela me fait penser à un état d'inconscience, lorsque l'esprit absorbé par le défilement incessant des pensées n'est plus attentif à l'instant présent. Lorsque pris dans l'étau de ses névroses on oublie tout simplement de vivre. Le mental nous enferme dans un passé-futur incessant et nous traversons l'existence sans même en goûter l'essence.
Dans ce film, Charlize Theron joue le rôle d'une femme un peu paumée qui, ballottée par ses histoires de coeur, abandonne sa fille à son frère. Il y a là encore une histoire avec le père. Rôle que ce frère va finir par endosser par la force des choses et l'affrontement avec son propre père, un homme despotique, parfois violent.
Cela pose une problématique inconsciente avec un animus encore trop identifié au poids familial inconscient. Le féminin déserte son rôle (capacité de créer des liens vrais, de donner de l'attention...) et semble mettre "sur le dos" du masculin la lourde tâche (et la culpabilité) de se dépêtrer de tout cet héritage accumulé depuis des générations "somnambules".
Et là, je ressens immédiatement (comme l'a très bien perçu Amezeg dans son commentaire du premier billet), à travers le message délivré par ce film, le désir de briser la roue transgénérationnelle, de libérer mes propres filles de ce poids insoutenable qu'il m'a fallu porter pendant un certain temps.
Les libérer de ce relationnel bancal entre un féminin "castré"ou victimisée et un masculin "avorté" (qui n'est jamais parvenu à maturation, qui ne s'est formé qu'en surface...). Ce n'est pas seulement un désaccord ou un manque de compréhension entre ces deux parts qui divisent les hommes et les femmes, mais une véritable guerre qui se mène plus ou moins consciemment et se transmet comme un fléau de génération en génération.
Le contenu du rêve l'exprime clairement par l'attitude du mari violent. Ce masculin fou de rage d'être depuis des décennies accusé de tout le poids des maux...des mots. Je me souviens du silence, des non-dits vécus dans ma famille, de ces phrases toutes faites, ces conversations stériles qu'on prononçaient pour ne pas hurler, pour contenir toute cette fureur "sourde". Et ce féminin qui refuse de réagir comme par vengeance et se contente d'encaisser les coups.
Je connais bien ce système et ses rouages bien huilés. Il m'a fallu du temps et surtout de l'humilité pour le reconnaître en moi. Il n'est jamais facile d'avoir le mauvais rôle et pourtant je suis persuadé que nous l'avons tous à un moment donné. Ce qui nous donne de la valeur n'est pas de ne jamais souffrir, de ne jamais mordre la poussière, mais d'accepter simplement d'être comme on peut, de nous regarder clairement, sans détourner le regard du miroir, avec nos bleus, nos défaillances, nos petites misères intérieures, nos mesquineries.
Accumuler tout cela en soi, au fond de soi est un véritable poison, non seulement pour le corps mais avant tout pour l'être entier non-accompli. On ne cesse alors de mourir et renaître sans jamais donner de moisson. On reste stérile. La graine germe mais l'arbre ne donne aucun fruit. La vie reste insipide et sans intérêt.
Comment faire la paix en soi? Comment se libérer de ce conflit intérieur qui n'appartient à personne mais qu'on endosse dès la naissance par fidélité à l'histoire familiale, par peur d'être rejeté, par peur du vide, de n'appartenir à rien ni à personne? L'enfer semble toujours plus rassurant que l'inconnu même présenté (surtout) sous son aspect le plus simple.
Déjà, on entend une voix au fond de soi: "le dormeur doit se réveiller...le dormeur doit se réveiller...le dormeur doit se réveiller".
Après avoir exposé la problématique, le rêve commence à donner des clé pour sortir de ce "somnambulisme" de l'être.
"Soudain je suis dans un train avec mes filles. C'est plutôt une rame de métro. Un groupe de jeunes garçons au fond de la rame font du chahut, crie des grossièreté et se moquent des autres passagers. Le métro s'arrête à une station et un homme rentre dans la rame et vient s’asseoir juste à côté de moi. Il ressemble à l'acteur Terence Stamp (que j'ai vu pour la première fois dans le film Priscilla, folle du désert sous les traits d'un travesti...).
Les jeunes se mettent à l'insulter, le traitent d'homo et d'autres noms d'oiseaux. Mais quand je regarde l'homme je sens qu'il est un Homme sage, digne et accompli et que sa masculinité est si complète qu'elle ne peut être saisie par ces jeunes. Il ne réagit pas aux insultes, il ne semble même pas les entendre. Il est à un autre niveau.
Il plonge son regard dans le mien; ses yeux sont d'un bleu profond comme ceux du jeune homme de l'âme-soeur. Il émane de lui à la fois une grande douceur et une force inébranlable. Et je comprends immédiatement qu'il est venu pour moi. Il est un "envoyé", une sorte d'ange venu me rencontrer là pour me transmettre quelque chose. Ce n'est pas précisément un message mais plutôt la révélation d'une très grande force en moi qu'il me transmet sans un mot. Simplement en me regardant intensément. Je me sens en parfaite sécurité près de lui."
Comme l'a bien perçu Amezeg, la présence de mes filles à mes côtés révèle mon désir de ne plus transmettre les conflits inconscients. Le changement de sujet à ce moment du rêve est significatif aussi. Le personnage central du rêve n'est plus la femme blonde mais "je". En quelque sorte, je reprends ma place ou plutôt le rêve me montre à partir de quel niveau je dois regarder. En m'identifiant à un personnage, je ne suis pas moi, je ne peux donc pas "agir" sur moi. Je ne peux que "subir" puisque je dois "réagir" en fonction du masque, non en fonction de ce que je suis vraiment.
Le commentaire de la Licorne m'a aussi beaucoup éclairé. Elle m'évoque un lieu "public" et je pense alors à "transports en communs":
Le suffixe "trans" de transport signifie en latin "de l'autre côté". Il est temps pour m'unifier de passer de l'autre côté mais attention, de quel côté s'agit-il? Le rêve m'apporte soudain de façon presque magique la réponse précise à cette question sous les traits de l'homme aux yeux bleus. Cette homme ressemble comme je le précise dans ma description du rêve à Terence Stamp, faisant référence au film: "Priscilla folle du désert" qui est un film sur l'homosexualité et plus précisément en ce qui concerne le personnage de Terence Stamp...la transsexualité...
...et là tenez-vous bien, (l'humour anglais du rêve intervient) ce personnage porte le prénom de Bernadette qui est le féminin du prénom de mon...père.Vous me suivez?
Bernadette Bassenger...(en langue des oiseaux cela peut donner: Berne-à-dette-basse-en-guerre) c'est un peu tortillé mais on sent bien qu'il y a anguille sous roche...Comme si le rêve me signifiait que la dette était remboursée et qu'on devait baisser les armes et signer le traité de paix.
Je reviens donc à mon questionnement initial: de quel côté s'agit-il?
Je crois qu'il s'agit plus que d'un changement de côté mais d'un renversement total de l'être. Et là me vient à l'esprit, par association intuitive, l'arcane du tarot de Marseille: le Pendu.
Je vous laisse méditer là-dessus. Notre petit voyage intérieur continuera dans le prochain billet...
Photo: Extrait du film Sleepwalking
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Bonjour Nout,
RépondreSupprimerVotre lecture "ornithophilologique" de Bernadette Bassenger est bien intéressante et elle me suggère une variante allant dans le même sens :
Ber/Père n'a dette, (on le) bat sans guerre : l'ardoise (morale, psychologique) du père est effacée, on *dépasse le problème* qu'il a représenté, on le bat sans guerre par la réconciliation du masculin et du féminin en soi-même. (B et P sont des consonnes très proches du point de vue de la phonation. Un bon rhume suffit à s'en apercevoir ! )
Priscilla - folle - du désert contient les valeurs de : vieille, ancienne – perdue, égarée – abandon(née), privé(e) de.
Faut-il s'aventurer à les mettre en relation avec cette vieille guerre déclarée entre masculin et féminin que vous décrivez, dans votre famille, mais aussi dans toute une société, guerre qui égare loin du bon chemin et rend folle ou fou parce l'espace d'échange véritable demeure vide, inoccupé, désert ?
Amezeg
Merci Amezeg, c'est en effet un approfondissement judicieux de ma première approche! :)
RépondreSupprimerRester toute une vie enfermé dans le cercle (la roue des répétitions) de cette guerre sourde reléguée à l'inconscient pour éviter de souffrir ne conduit qu'à la stérilité de l'être. C'est vouloir vivre dans le mensonge, derrière le masque grotesque du "travesti". Faire semblant d'être une femme alors que tout me renvoie à un masculin insuffisant, effacé, voir absent...
Cela résume bien des choses en moi et je vous remercie de nouveau pour cette intervention opportune.
Seriez-vous le "voisin" bienveillant qui est déjà passé par ce chemin? ;)
J'ai en effet longtemps nourri une amère rancune envers ce père en dette, souvent absent, même physiquement présent, ne communiquant qu'au travers de ses colères noires qui le submergeaient et le laissait impuissant pour créer me moindre lien avec moi. De plus la sexualité suggérée par les deux films cités, celle de la mère qui la pousse à abandonner sa fille (ce qui correspond parfaitement à l'histoire de mon père) et celle du transsexuel qui a inversé les genres (mon rejet du masculin)...sexualité qui semble être le dernier mode de communication possible entre les deux genres, et moi, dans ma position de fille, qui reste donc "innaccessible" même si dans toutes les formes de communication je reste blessée inévitablement, même dans la non-communication.
Il est évidemment impossible de chercher à résoudre un problème si profondément enfoui en soi autrement qu'en plongeant en soi. Et le rëve semble ëtre une voie toute naturelle pour y parvenir, une faille dans l'inconscient, un miroir dans lequel se contempler soi-même.
Du coup, on se "retourne", on se met face à soi, face à face.
Le rêve que j'ai fait cette nuit même prend tout son sens:
Je suis face à face avec un homme que j'aime, nos têtes dissimulées sous un vêtement. Et je le mets en garde contre quelque chose, un "contrôle d'hygiène" précisément parce qu'il tient une sorte de restaurant...
Je crois que le dialogue avec moi-même est entamé grâce à ces rëves publiés, à vos interventions qui m'éclairent et m'orientent, et les rëves qu'on me racontent...c'est un véritable travail alchimique, du haut Art-bousier ;) , car au moment où je commence à conscientiser ce message intérieur, ( et non au moment où je fais le rêve) ma relation avec mon père prend un tournant très inattendu.
Alors que je lui parle à peine depuis deux ou trois ans, il y a quelque jours, lors d'une rencontre fortuite, il a eu à mon égard un geste très tendre, et je sais combien cela représente un effort chez lui, une demande, une attente. Il reste à trouver en moi l'accueil et la confiance suffisante...
Même le plus aride des déserts abrite de grands oasis...
(une dernière pour la route, au sujet de folle du désert, le grand-père paternel de mes filles était touareg...)
:D
" Je suis face à face avec un homme que j'aime, nos têtes dissimulées sous un vêtement. Et je le mets en garde contre quelque chose, un "contrôle d'hygiène" précisément parce qu'il tient une sorte de restaurant..."
RépondreSupprimerOn peut envisager que le restaurant soit cette possibilité qui existe en vous de nourrir
ce qui a besoin de prendre des forces. C'est l'homme intérieur, l'animus, qui tient ce restaurant, en d'autres termes c'est l'échange avec lui qui est la clé de cette "restauration", de cette conciliation possible des opposés.
Le contrôle d'hygiène me suggère qu'il existe, pour réaliser cette restauration, de bonnes pratiques, de bonnes voies à suivre, sous peine de faire plus de mal que de bien à l'œuvre de restauration (intoxication, indigestion !). Les vêtements dissimulant la tête suggèrent-ils qu'il faut occulter un tant soit peu la "tête", qu'il faut mettre un bémol à la réflexion ou saisie intellectuelle pour qu'elle n'entrave pas le bon déroulement des opérations ?? Serait-ce même l'un des facteurs "d'hygiène" psychologique recommandés en la circonstance ??
Amicalement,
Amezeg
À propos de l'hygiène et des vêtements qui voilent les personnages, on peut aussi se dire que ces opérations demandent à être préservées de la trop grande lumière, qu'elles mûrissent dans le secret de l'être, dans l'athanor bien clos et que la publication sur ce blog doit alors être mesurée, et peut-être différée dans le temps, afin de respecter ces bonnes conditions "d'écologique alchimique"...
RépondreSupprimerAmezeg :-)
C'est ce que suggère l'intervention de la lame du pendu, je crois, ce lâcher-prise.Comme si vouloir "prendre le contrôle" menacerait l'oeuvre en cours dans ce laboratoire de transformation alchimique qu'est la cuisine...
RépondreSupprimerIl y a une suite à ce rêve, très intéressante, puisque vous en parlez:
Dans la salle principale, l'homme qui se nomme Joaquim (!) préside à une table ronde, un rassemblement de personnes venus là pour dessiner. Ils doivent représenter en dessin, une suite de mots que Joaquim donne.
Une femme me demande de participer alors que je me tiens en retrait.
Je souris intérieurement car sachant bien dessiner, je trouve l'exercice très facile et très amusant.
Je regarde la liste de mots très alambiqués, que je comprends à peine. Mais je décide de laisser faire mon instinct.
Je dessine alors une mandorle à l'intérieur de laquelle je dessine (mais en vérité je décalque un dessin que je vois en transparence sous ma feuille...) un jardin luxuriant, une multitude de fleurs et de feuilles stylisées...
Cela me fait penser à un sexe féminin contenant un jardin paradisiaque...
Bien à vous :)
"À propos de l'hygiène et des vêtements qui voilent les personnages, on peut aussi se dire que ces opérations demandent à être préservées de la trop grande lumière, qu'elles mûrissent dans le secret de l'être, dans l'athanor bien clos et que la publication sur ce blog doit alors être mesurée, et peut-être différée dans le temps, afin de respecter ces bonnes conditions "d'écologique alchimique"... "
RépondreSupprimerJustement, j'ai omis un détail: de la cuisine, on aperçoit à l'extérieur la rue inondée de lumière du jour... :)
Non seulement vous savez bien dessiner, mais de plus, vous écrivez à la vitesse grand V !!
RépondreSupprimerFaites de beaux rêves ! ;-)
À plus tard,
Amezeg
:)
RépondreSupprimerVous aussi faites de beaux rêves...
Cette belle croissance ou renaissance luxuriante du féminin me rappelle que vos filles, "jeunes pousses", promesses de croissance du féminin, vous accompagnaient dans le métro du rêve "Les yeux bleus".
RépondreSupprimerLe féminin sacré ou consacré par l'inscription dans la mandorle montre bien, à mon sens, que dans l'inconscient l'aspect divin du féminin est reconnu et, si l'on peut dire soutenu ou encouragé. Il est présent en filigrane dans cette profondeur et il "suffit" de prêter la main (alchimique) au "dessein" de son actualisation, de son incarnation ici et maintenant. (or vous êtes douée pour ce genre de dessin/dessein) ;-)
Le dialogue avec Joaquim ( qui conduit vers la joie naissant de l'union des opposés : Joie ! Qu'Un !) est très (re)constructif, très fécond. Vous laissez tomber les mots/concepts alambiqués pour marcher 'au feeling'... Bravo !
La femme qui vous demande de participer est une femme qui en sait long, en vous. Elle a peut-être les yeux bleus, elle aussi...
Le travail accompli dans la "cuisine" engendre un regard neuf qui éclaire la banalité ordinaire du monde d'une lumière nouvelle, d'une lumière augmentée.
Amezeg :-)
C'est grisant de voir avec quelle aisance vous lisez dans mes rêves...
RépondreSupprimerVous savez beaucoup sur moi alors que je sais si peu de vous, mais c'est la règle du jeu.
Le féminin n'est-il pas cette capacitè à accueillir l'autre, à s'offrir, à attendre que l'autre féconde la rencontre par sa simple présence.
Il y a deux détails que je voulais ajouter:
- durant le rêve, j'essayais d'attirer l'attention de Joaquim par tous les moyens...j'ai un côté séducteur qui ressort ici qui doit révéler une forme de "dépendance" ou plutôt d'attente par rapport à ces instants de grâce oû le travail alchimique aboutit. D'ailleurs, l'atmosphère dégagé par ce rêve et le dessin est très claire...blanche...œuvre au blanc...?
- La femme qui m'interpelle n'a pas forcèment de visage, et au contraire elle sait peu de choses sur moi, puisqu'elle ignore par exemple que je sais dessiner, que c'est un exercice facile pour moi. Peut-être cette femme représente-t-elle une part de moi qui doute de mes capacités ou pire...qui fait semblant de ne pas les voir afin de ne pas regretter de ne pas les utiliser...a voir. Je sens à travers ce rêve une énergie très créatrice qui fait appel à une force qu'actuellement dans ma vie je n'utilise pas. Le sentiment d'être en retrait de ne pas mettre en avant certains talents...le fait d'avoir croisé cet animus pacifié va peut-être donner à mon féminin l'énergie pour fleurir...?
Merci Amezeg de prendre le temps de jouer avec moi! ;)
En réalité, je sais bien peu de vous, Nout, et gardez bien à l'esprit, quoi qu'il en soit, que ce que je dis de vos rêves n'est pas "parole d'évangile", pour différentes raisons : la première est que je ne suis pas infaillible !! , de plus, nous ne sommes pas dans un échange en présence directe, une grande part de votre "contexte vital" personnel m'est inconnu, etc.
RépondreSupprimerCette femme qui vous demande de participer en sait peut-être long sur la nécessité de votre participation à l'œuvre d'union des opposés (le rêve suggère que la croissance de la féminité s'y trouve associé) afin qu'Elle-même s'actualise. "Ma vie est l'histoire d'une réalisation du Soi par l'inconscient" nous dit Jung dans "Ma vie". C'est pour cela que je disais : " Elle a peut-être les yeux bleus, elle aussi...", elle représenterait peut-être cette totalité du Soi, sous un aspect féminin cette fois, qui veut se réaliser en vous/par vous (??)
Votre participation est également d'user des dispositions naturelles (dessin) de l'être incarné que vous êtes, au service de l'œuvre qui importe à cette femme. C'est alors à vous de savoir ce dont vous disposez.
"La règle du jeu" dont vous parlez n'est peut-être pas totalement immuable... :-)
Amezeg
Je sais bien, rassurez-vous ;) , que vous n'êtes pas infaillible, et que la vue que vous avez de moi (même si les rêves en dévoilent quand même une part intime) est forcément partielle.
RépondreSupprimerJ'exprime simplement mon plaisir de croiser quelqu'un qui possède une telle sensibilité au sujet des messages oniriques et des symboles...ce qui est finalement assez rare...alors ne me gâchez pas le plaisir! :)
Il y a forcément des détails qui vous échappent des subtilités que je suis seule à pouvoir vraiment déchiffrer car "je ne peux pas tout dire" mais il est toujours intéressant de voir ce qui se reflète chez l'autre, ce jeu de miroir. Parfois on voit mieux les choses en reculant d'un pas qu'en collant le nez dessus ...
Il y a aussi plusieurs niveaux d'interprétations qui s'emboîtent les uns dans les autres un peu comme des...poupées russes. Par exemple, ce que j'ai compris de cette femme, était à un autre niveau que ce que vous me décrivez et les deux (niveaux) sont justes. Cette femme ignore sans doute mes capacités réelles mais connait toutefois l'importance de ma participation au dessin, l'enjeu, le dessein qu'il y a derrière.
Il y a quelque chose qui me vient à l'instant à ce sujet...dans mon parcours spirituel, il y a eu des signes évidents d'un dessein,de quelque chose en moi qui grandissait, qui avait toujours été là et qui avait un impact plus ou moins conscient sur les évènements de ma vie et mes rencontres. Quelque chose qui a trait à ma nature même, en rapport avec cette féminité sacrée de la mandorle...
Je prends garde à ne pas y attacher trop d'importance car l'ego est friand de ce genre de certitude...disons que j'adopte la position que j'ai dans le rêve, je me laisse porter, je m'amuse et je découvre que ce que j'apprends était déjà en moi (le dessin décalqué...).
Bien sûr, "la règle du jeu" n'est pas immuable,sinon elle serait très ennuyeuse :D à chacun d'en définir les règles...
:)
Me voilà enfin rassuré ! et je redescends doucement du petit nuage de béatitude qui menaçait de m'emporter loin de ma base... ;-)
RépondreSupprimerJe m'en voudrais de vous gâcher le plaisir et la griserie.
Mon plaisir est aussi de croiser une blogueuse et rêveuse à l'esprit très vif et sensible, bien douée pour ce jeu d'exploration onirique, pour la voie des rêves.
Amicalement
Amezeg
Oh non surtout ne descendez pas de votre nuage, on a une bien meilleure vue d'ici! ;)
RépondreSupprimerBien à vous,
Nout