dimanche 8 juillet 2012

Holocauste



Shin




























Je brûle tout
Le temps
Toujours
Perdu
Une vie
Et son cortège
De morts
De mots
De mers
Sans retour
Tous les Livres
Toutes les Larmes
Le cercle du jour et de la nuit
Les barreaux
De ma cage
Le souffle
Qui me porte
Cette peau
Cette chair
Insoumise
Corrompue
De désir
De vers
De pensées
Que crépitent
Les flammes
Sur ce que j’ai de plus cher
Qu’elles dévorent
Mon sang
Ma voix
Le craquement sourd
De mes os
Quand le matin m’arrache
Au rêve
Tournoyant
Holocauste
Etoiles folles
Silence
Fumée
L’ennui
Le beau
Le vrai
Le faux
Tout est  feu
Tout est flamme
Dansante
Je ne veux plus de cendres
Le piège de renaitre
Incessamment
Comme un oiseau
Cloué
Au ciel
Au bûcher
Je ne veux plus
Bruler
Tout
Même le bon
Surtout le bon
Même les chairs d’enfant
Les poèmes sanglants
Qui font du bois vivant
Pour l’incendie

Je suis feu
Et ceux qui me voient
Bruleront avec moi
Eux qui se croient libres

2 commentaires:

  1. Bonjour Chère Nout,

    Comment vas-tu depuis le temps ?
    Ce poème est sublime, mais il est aussi sombre qu'une nuit sans Lune.

    A bientôt Oliver

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  2. ça va Oliver! Je survis ;)

    L'obscurité a droit aussi à être mise en lumière...

    Bien à toi, Nout

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