mardi 29 novembre 2011

Pèlerinage à la Sainte II

L'arbre Merlin

Au coeur de la bibliothèque hébraïque qu'on appelle la Bible, parmi les livres d'histoire, les récits de batailles, les paroles de sagesse et de prophétie, il y a un recueil de poèmes, le Shir ashirim ou "Chant des Chants", Cantique des Cantiques. 


C'était le livre préféré de Myriam et de Yeshoua, c'était aussi le coeur de la révélation qu'ils avaient à transmettre, Dieu aime l'humanité comme un homme aime une femme, comme une femme aime un homme, ce n'est qu'en vivant cela qu'on peut comprendre, "goûter" qui est Dieu.



Le Chant des Chants ne célèbre pas une histoire simple mais une passion difficile, un jeu d'absences et de présences où l'on apprend à aimer l'autre pour lui-même. La parole du bien-aimé à la bien-aimée c'est la même que celle dite à Abraham:"Lek lekka", "Va, ma bien-aimée, va vers toi-même".



Va, c'est la grande parole de l’Évangile, la parole qui résonne sans cesse dans l'oreille de Myriam et qui la relève aux moments de sa vie où l'absence se fait trop forte, trop "présente", quand elle voudrait se coucher à en mourir, un murmure, un souffle se fait entendre: "Va..."

Extrait d'une Femme Innombrable, Le roman de Marie-Madeleine, Jean-Yves Leloup

4 commentaires:

  1. un souffle se fait entendre: "Va..."


    je suis au bord des larmes tellement c’est beau

    Ce matin tu me donnes une leçon d’humilité.
    Encore un mot revisité qui fout en l’air mes forteresses, mes boucliers
    Pour revenir encore et encore à une simplicité originelle.
    Dans ma vie personnelle il y a un mot, qui insiste depuis plusieurs semaines :
    aube épine
    Aubépine
    Je la vois maintenant qui fleurit sur la couronne du roi nu, renaissant petit enfant.

    La nuit est,
    calame
    Mon orgueil devient orgue œil.
    Echolier je suis écholier je reste.

    M.L. alias latululireli qui vous dit un grand merci pour toutes ces lectures entrecroisées.

    Ostinato des cœurs qui soufflent dans nos cœur de pierre le grand chambardement des lettres.

    La compassion qui nous fait lyre.

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  2. " Va, c'est la grande parole de l’Évangile, la parole qui résonne sans cesse dans l'oreille de Myriam et qui la relève aux moments de sa vie où l'absence se fait trop forte, trop "présente" (...) "

    Oui ! Et la magie de ces moments qui nous appellent à une transformation, la conversion des énergies de désir et d'amour en Amour et Désir, des courants dispersants qui écartellent l'âme en puissance ascendante, unitive, par la grâce de l'Oubli d'un autre quel qu'il soit, par l'intériorisation salvatrice de toutes les énergies, qui refluent vers le Coeur...

    " L'arbre qu'est l'Homme est essentiellement arbre de connaissance. L'identité de l'Homme se découvre dans la mesure où monte la sève de son arbre. Le maitre extérieur ne peut que fertiliser la terre, la biner et l'arroser mais "Dieu seul fait croitre" ! Et la force de cette croissance est celle de l'Eros !"

    Annick de Souzenelle, L'Arc et la flèche.

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  3. @M.L.Latululireli: Moi aussi je suis très émue et peu de mots me viennent là pour l'exprimer aussi bien que toi cette sublime évidence. Tu manie le mot comme un sabre japonais! :)

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  4. @Frank l'Âmi: Si vous saviez!...(à moins que quelque part, au seuil du non-savoir, vous "savez"...). Je vais mûrir ma réponse, merci de votre patience, très cher Âmi! :)

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